coucou Diana
Pourrais-tu me donner davantage de détails ?
Je te poserai des questions précises sur la respiration et sur le but du rituel,
mais je pense qu'il est préférable que j'expose mon style d'abord,
ensuite nous pourrons discuter des méditations wiccanes qui intéresseront davantage les membres.
La préparation à la méditation taoïste est la révolution du feu intérieur.
L'énergie nourricière (le Qi, provient de l'alimentation et de l'air) circule aussi bien
dans les méridiens principaux (trajets d'énergie) que dans les 2 méridiens curieux
qui servent de régulateur après la naissance (le Vaisseau Gouverneur et le Vaisseau Conception).
En position debout, couchée ou assise, l'attention est portée sur xinwo,
le centre vital du coeur à l'intersection de l'axe du milieu du corps et l'axe des mamelons.
Après un certain temps, le pratiquant ressent une sorte de chaleur à cet endroit.
Ensuite, il la laisse descendre dans le Qihai (3 travers de doigts sous le nombril).
Ce centre vital est le siège du Qi, l'énergie nourricière.
De là, le feu intérieur (la sensation de chaleur) descend dans le périnée (le point le plus bas du bassin),
remonte la colonne vertébrale jusqu'au sommet de la tête,
puis redescend par Yintang ( le 3ème oeil), le bout du nez, le palais supérieur,
saute dans la langue, le bas de la gorge, le centre vital du coeur jusqu'à revenir dans le Qihai.
Le Qi fait cette révolution à chaque respiration :
inspir : Qihai - périnné - colonne vertébrale - sommet de la tête - palais supérieur
expir : du palais supérieur au Qihai en descendant par le milieu du corps
A l'inspiration suivante, le cycle recommence.
Après avoir effectué la révolution du feu intérieur, le pratiquant aborde la méditation taoïste,
en faisant circuler le feu intérieur en révolution à chaque respiration comme à l'état naturel.
"La méditation suit la concentration", l'état de méditation s'installe de lui-même par la pratique.
J'ai résumé au maximum pour éviter de perdre des lecteurs en cours de route.
Pour obtenir des informations plus approfondies :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Le Qi Gong de la grue permet d'accéder à la révolution du feu intérieur plus rapidement,
via la méditation active (les mouvements stimulent énormément la conduite du feu intérieur) :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]J'ai abandonné les cycles de Taiji Quan (le cycle de Jade) et les enchaînements de Qi Gong,
suite à l'aggravation de mon arthrose cervicale ; les vertèbres tassées écrasent les nerfs.
Il ne me reste plus que la méditation taoïste.
- Citation :
- Pourrais-tu me donner davantage de détails ?
Je pense que tu travailles la respiration pour absorber du prâna comme le font les Yogis.
L'inconvénient est qu'il faut la pratiquer pendant des heures pour espérer un résultat.
Je préfère la respiration abdominale qui poursuit le même but (renforcer l'énergie dans le corps),
mais elle est plus naturelle et médicalement plus efficace.
Inspiration par le nez, bouche fermée, en sortant le ventre.
Expiration par le nez, bouche fermée,
la langue collée contre le palais supérieur, en rentrant le ventre au maximum.
Les mouvements du ventre actionnent les muscles comme une pompe
pour emplir d'air d'abord le bas des poumons pour obtenir une oxygénation optimale du corps.
La respiration est calme et profonde, il ne faut en aucun cas forcer, sinon on passe en hyperventilation.
Normalement, le rythme cardiaque est au moins aussi lent qu'en état de repos.
En pratiquant un enchaînement de Qi Gong, le corps est en mouvement,
mais la respiration abdominale permet de ralentir les battements du coeur.
La respiration est le levier de commande pour la mobilisation de l'énergie.
Le Qi, l'énergie nourricière, se renforce en circulant librement dans le corps.
Sur le plan médical, le corps est oxygéné en profondeur alors que le coeur ne bat pas plus vite.
Les pratiquants d'arts martiaux utilisent cette respiration à longueur d'entraînement,
à la seule différence qu'ils expirent par la bouche pour envoyer le Qi dans les méridiens principaux
(dans les poings pour frapper, par exemple).
[en respiration de détente, la langue est collée contre le palais supérieur pour faciliter
la circulation du Qi dans les méridiens curieux]
Naturellement, lorsque le corps est totalement détendu, après un certain temps,
la respiration devient moins profonde, les abdominaux travaillent moins.
Je te conseille d'essayer cette respiration, tu sentiras très vite la différence.
Après le rituel, la vie te paraîtra moins grise : c'est le signe irréfutable que ton énergie s'est renforcée.
J'ai une autre question, Diana :
quelle est ta position lors de ton pranayama et pendant le rituel,
es-tu debout, assise en posture du lotus... ou sur une chaise, comme tout le monde ?
Les postures sont très variées, mais elles sont toutes axées sur les mêmes principes :
une posture droite et stable.
Le corps doit être droit (la tête, la colonne vertébrale et le bassin sont dans l'axe, sur une ligne),
un pratiquant cherche toujours à s'enraciner dans la terre, comme un arbre,
sinon l'énergie ne circulera pas librement.
Un autre point important est la mobilisation de l'énergie, et le retour, la fermeture.
Les formes de Qi Gong traditionnelles suivent toutes le même plan :
mobilisation de l'énergie - enchaînement pour faire circuler librement l'énergie - fermeture, le Shougong :
l'énergie activée et mobilisée est ramenée dans le Qihai pour qu'elle se régénère
et pour qu'elle se transforme à nouveau en énergie naturelle.
C'est vrai aussi pour la méditation taoïste.
mobilisation de l'énergie : (position immobile)
inspiration : l'attention est portée sur le Qihai
expiration : attention sur le sommet de la tête, visualisation d'une cascade d'énergie
allant du sommet de la tête pour se déverser à travers le corps jusqu'au centre de la terre
couleur : bleu-gris comme la fumée d'une cigarette
(concrètement, c'est comme l'eau d'une douche qui sort du pommeau que tu tiens au-dessus de toi,
l'eau s'écoule sur ton corps jusqu'aux pieds)
inspiration suivante :
visualise une onde d'énergie de couleur jaune qui remonte du sol dans tes pieds, tes jambes,
jusqu'au Qihai (3 travers de doigts sous le nombril).
expiration :
garde ton attention sur le Qihai, laisse la couleur jaune se diffuser dans ton ventre
[à faire sur au moins 5 respirations]
Cet exercice purifiera tes organes internes par oxygénation,
ton esprit porté sur la respiration se coupera de lui-même de ses habitudes à passer d'une pensée à l'autre,
tu te prépares activement pour le rituel.
Après la cérémonie, avant de ranger les affaires, pratique le Shougong, la fermeture :
inspir : garde ton attention sur le Qihai
expir :
porte ton attention sur Yintang, le 3ème oeil, le point entre les paupières ;
visualise une cascade d'énergie de couleur jaune qui se déverse de là comme l'eau d'un torrent, jusqu'au Qihai.
A l'inspiration suivante, recommence ce cycle.
Après la 3ème ou la 10ème respiration, garde ton attention sur le Qihai,
en inspirant et en expirant, visualise la couleur jaune irradier tout ton ventre,
avec le Qihai comme centre.
[à faire sur au moins 3 respirations]
Le jaune est la couleur de la Terre.
La concentration est très importante, le Qi suit l'esprit ; là où tu portes ton attention s'accumulera l'énergie.
Efforce-toi de soigner le Shougong, la fermeture, pour éviter les effets secondaires
(rhumatisme dans les articulations, picotements, insomnies, etc.)
Les pratiquants qui bâclent cette phase finale se réveillent souvent le lendemain
avec l'impression d'avoir dormi dans les orties : ils ont laissé traîné de l'énergie activée dans les méridiens.
Si j'insiste autant sur le Qi (prononce tchi), c'est parce qu'il est lié aux énergies mentales.
Je te promets que tu sentiras très vite la différence, tu ressentiras la force durant une simple prière,
tu auras l'impression que la Déesse te touche du doigt lorsque tu t'adresseras à elle.
A un stade plus avancé, tu percevras nettement sa présence ;
mais tu ne pourras y arriver qu'en travaillant inlassablement sur les bases... et la base est le Qi.
J'en profite aussi pour accorder les violons, je voudrais m'assurer que nous parlons bien de la même chose ;
nos croyances sont différentes, je ne vénère pas les anciens dieux,
mais je crois pouvoir affirmer qu'une prière est une prière, et la force qui l'anime est la même.
Je te demanderai souvent confirmation pour être sûr que nous sommes sur la même longueur d'ondes.
J'ai une dernière question : qu'entends-tu par "visualiser le but du rituel".
Est-ce bien "l'acte magique" qui consiste à concrétiser un voeux par visualisation
comme il est décrit dans le livre de Scott ?